Les traitements médicamenteux dans la maladie d'Alzheimer permettent de ralentir l'évolution mais ne suffisent pas à canaliser les symptômes. Pourtant, il y a des solutions pour améliorer le quotidien des personnes âgées souffrant d'Alzheimer.
Traitement : quels médicaments ?
A ce jour, la maladie d'Alzheimer ne peut être guérie. Elle reste incurable même si les traitements préventifs montrent toujours plus d'efficacité. Il s'agit donc d'administrer un traitement médicamenteux dès les premiers signes de la maladie. Pour cela, la réactivité des proches est essentielle car c'est souvent eux qui encouragent à consulter un spécialiste. Selon l'évolution de la maladie et ses conséquences, il peut y avoir trois catégories de traitements.
Traitement qui retarde l'évolution d'Alzheimer
Les anticholinestérasiques (AchE)
- Stade 1 à 2
- Donépézil ( Aricept®)
- Galantamine ( Reminyl®)
- Rivastigmine ( Exelon®), connu pour smon mode d'administration pratique, puisqu'il s'agit d'un patch
- Principe : ces traitements compensent la diminution d'acétylcholine, caractérisée dans la maladie d'Alzheimer. Le résultat : diminution des troubles cognitifs (troubles liés au raisonnement) et donc amélioration du comportement, meilleure réalisation des tâches du quotidien
- Les effets secondaires fréquents sont compensés par un traitement adapté (troubles digestifs, perte d'appétit)
Les Antiglutamates
- Stade 2 à 3
- Mémantine (Ebixa®)
- Bloque les récepteurs du glutamate qui est responsable d'une excitation toxique du système nerveux
- Résultat : les antiglutamates retardent la perte des fonctions cognitives et améliorent la vie quotidienne, les troubles cognitifs
Traitement qui corrige les effets secondaires
- Les protecteurs gastriques (anti-acidité), les antiémétiques (ani-nausées), les laxatifs (déconstipant), les antidiarrhéiques et les antiparkinsoniens permettent de corriger les effets secondaires des anticholinestérasiques.
Traitement des symptômes consécutifs à la maladie d'Alzheimer
- Angoisse : le médecin prescrit des anxiolytiques plus ou moins légers ou forts, comme l'Alprasolam (Xanax®) en faible quantité
- Agressivité : puisqu'elle est toujours provoquée par l'angoisse ou l'incompréhension chez la personne Alzheimer car désorientée, perdue, on traite d'abord par un anxiolytique léger. Puis on augmente si besoin pour trouver le meilleur équilibre, pouvant aller jusqu'à l'administration de Tercian® en gouttes (sédatif).
- Déambulation dangereuse : le médecin prescrit des contentions si nécessaire (barrières au lit pendant la nuit, avec ou sans attaches aux poignets). Certains établissements utilisent des bracelets qui déclenchent un bip en cas de sortie de l'établissement, afin de tout de suite retrouver la personne et la mettre en sécurité
- Dénutrition/déshydratation : prescription de compléments hyperprotéinés selon les résultats de prise de sang, perfusion pour réhydrater (perfusion sous-cutanée)...
Traitements non médicamenteux : canalyser
Plusieurs méthodes permettent d'aider la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer à conserver au maximum ses facultés cognitives et mnésiques. C'est finalement, une question d'analyse du comportement et du ressenti du patient, pour mieux adapter l'attitude du soignant ou de l'aidant, le but étant très souvent de diminuer l'angoisse du patient pour éviter son agressivité et favoriser sa participation aux soins :
- Stimuler l'autonomie de la personne en l'invitant à faire les gestes par elle-même (toilette, habillage, déplacements...) : il faut créer le déclic qui permette à la personne de retrouver à quoi sert l'outil (brosse à dents par exemple). Il peut alors à nouveau faire les gestes. Par exemple, faire le premier geste du coiffage avec la personne, pour qu'elle se souvienne à nouveau. La laisser ensuite se coiffer elle-même.
- Mettre en place des activités dites thérapeutiques : elles peuvent à la fois distraire, amuser et aider en faisant travailler la mémoire, le raisonnement. L'infirmière peut aussi apprendre à mieux connaître le patient qui se livre parfois lors de ces moments de détente.
- Observer et noter l'évolution des troubles en fonction des circonstances
- Rassurer le malade : le contact doit se faire en douceur, par exemple, ne toucher la personne que lorsqu'elle vous a un peu regardé ou établi un dialogue avec vous, pour éviter de lui faire peur. La délicatesse a toute son importance dans l'évitement de l'angoisse et de l'agressivité et donc dans l'autonomie.
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