
Pour tout soin infirmier, appliquez les règles essentielles à savoir :
Vérifier la prescription médicale, l'identité du patient, les contre-indications éventuelles
L'intégrité du matériel, sa date de péremption
Les règles d'hygiène élémentaires (lavage des mains, ports des gants, asepsie...)
Lisez les transmissions avant le soin et faites vos transmissions après.

Causes
Certaines causes entraînent naturellement une déshydratation : sueur, personnes ne percevant pas la sensation de soif comme les personnes âgées, diminution de concentration du rein, manque d'apport d'eau (boisson ou perfusion). D'autres causes sont relatives à un excès de perte de liquides. Cela peut être le cas lors de la prise de certains traitements (effets secondaires comme la diarrhée, le vomissement, diurétiques mal équilibrés entraînant une émission d'urine trop importante...). Certaines situations sont donc plus à risque de déshydratation que d'autres : chaleur (canicule), pratique de sport intensive, difficulté à s'hydrater naturellement (handicap moteur ou mental, faiblesse liée à l'âge ou à la maladie), maladie entraînant des pertes de liquides (vomissements, diarrhée, urine...). Voilà pourquoi beaucoup de patients doivent s'hydrater tout au long de la journée, et l'équipe soignante doit y veiller.
Mécanismes
La déshydratation est trop souvent considérée comme un manque d'eau à elle seule, mais en réalité il y a aussi un manque de sel qui a beaucoup d'importance dans le mécanisme de la déshydratation et dans ses complications.
Déshydratation intracellulaire
Les pertes d'eau s'effectuent depuis l'intérieur de la cellule vers l'extérieur. Elle est secondaire à une hyperosmolarité plasmatique par hypernatrémie (excès de sodium / sel). La déshydratation intracellulaire arrive seule lorsque qu'il y a défaut d’apport hydrique, perte d’eau rénale (diabète insipide) ou extra-rénale (coup de chaleur, brûlures graves, polypnée...). Par contre, si elle se produit à la suite d'une déshydratation extracellulaire, cela implique une perte d’eau supérieure à la perte de sel. La déshydratation intracellulaire peut aussi provenir à la suite d'une hyperhydratation extra-cellulaire par excès de sodium supérieur à l’excès d’eau. Dans ce cas, la cause est iatrogénique.
Déshydratation extracellulaire
Les pertes d'eau s'effectuent depuis l'extérieur de la cellule vers l'intérieur. Les causes peuvent être rénales (diurèse importante, diabète avec polyurie, insuffisance surrénalienne, diurétique, maladie rénale...) ou extra-rénales (brûlures graves, pertes digestives de type diarrhée / vomissement ou complication d'aspiration digestive)
Symptômes
- La sensation de soif, mais ce n'est pas systématique, surtout en gériatrie.
- Le pli cutané permet d'indiquer une déshydratation : l'infirmier prend la peau du patient pour former un pli et relâche d'un coup. Si la peau se remet en place tout de suite, pas de déshydratation. En revanche, si la peau revient lentement en place, c'est qu'il y a une déshydratation.
- La sécheresse buccale se manifeste par une langue sèche voire même "rôtie" comme on dit, indice de gravité de la déshydratation.
- L'hypotension, qui est un signe de gravité également, car elle est signe d'hypovolémie, pouvant aller jusqu'à l'état de choc hypovolémique, et donc également une tachycardie.
- Faiblesse générale : hypotonie, fatigue, malaise, vertiges, cernes, perte d'appétit...
- Anurie (absence d'urine)
- Constipation (qui est une conséquence de la déshydratation donc une complication plutôt)
- La perte de poids est un autre indicateur (si supérieure à 10% du poids de la personne, alors déshydratation considérée comme sévère)
Traitements et actions infirmières
Lorsque le risque de déshydratation est connu chez un patient (personne âgée, perfusée, sous diurétiques, souffrant de diarrhée...), le bilan des entrées et sorties permet de prévenir la déshydratation et d'agir avant l'apparition de symptômes plus graves.
Dès les premiers symptômes de déshydratation, l'infirmière effectue les actes du rôle propre : faire boire le patient, mettre en place une fiche de surveillance des apports hydriques, des entrées et sorties. Puis applique le rôle sur prescription, soit sur protocole soit sur prescription : perfusion sous-cutanée ou intraveineuse.La correction d'autres anomalies peut s'imposer, via les thérapeutiques intraveineux, comme l'apport de sodium par exemple.
Complications
La diminution du volume liquidien et donc du volume sanguin entraîne des complications graves et diverses telles que l'infarctus du myocarde, phlébite,
embolie pulmonaire, arrêt cardiaque par choc hypovolémique...
Publié dans la catégorie Complications par Lucie Manet le : 05-04-2012 12:00
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