Comme son nom l'indique, un médicament thrombolytique provoque la thrombolyse. Un thrombolytique crée la thrombo (caillot) - lyse (destruction). Autrement dit, il sert à désagréger un caillot sanguin qui a pu se former dans une veine, dans le cas d'une thrombose ou phlébite, dans le cas d'une embolie pulmonaire, d'un avc thrombotique ou avc ischémique ou d'un infarctus du myocarde. En effet ces quatre pathologies urgentes comprennent la formation d'un thrombus ou caillot sanguin dans une veine ou l'artère au point d'empêcher la circulation sanguine.
Cela entraîne la mort des tissus dans la région obstruée par le caillot, et potentiellement la port de la personne par manque d'oxygène car les parties du corps ne sont plus alimentées en sang oxygéné.
A quoi servent les thrombolytiques ? Comme leur nom l'indique, les thrombolytiques créent la thrombolyse. Les indications sont donc liées au phénomène de thrombose ou phlébite ou de risque de thrombose : ils permettent leur guérison dans le meilleur des cas. L'indication d'un traitement par thrombolytique est donc clairement de soigner une phlébite, un avc, un infarctus ou une embolie pulmonaire en détruisant chimique la thrombose, par le biais d'un médicament.
La thrombose a pour effet de de causer des perturbations au niveau des paramètres vitaux. Pulsations cariaques élevées = tachycardie, dissociation pouls -température = courbe des pulsations qui ne suit pas la courbe de température contrairement à la norme. On retrouve potentiellement d'autres symptômes comme la douleur locale. Dans le cas d'une phlébite sur membre inférieur ou membre supérieur, une rougeur, un oedème, un absence de ballottement (le membre est dur et pas aussi souple que d'habitude). Dans le cas d'une embolie pulmonaire, le caillot se trouve dans une artère pulmonaire, juste avant que le sang puisse atteindre les poumons pour s'oxygéner. Des douleurs en point de côté, une toux et un malaise peuvent arriver. L'embolie pulmonaire est une complication de la phlébite et peut causer le décès par anoxie. Dans le cas d'un AVC, des troubles de paralysie peuvent apparaître (paralysie de la moitié du visage, de la moitié du corps, d'un membre, perte de la vue d'un oeil momentanté si c'est un acv transitoire ou AIT,
Il existe plusieurs médicaments pour soigner un problème ischémique (ischémie = impossibilité pour le tissu d'être alimenté en sang à cause d'une thrombose). Activateur tissulaire du plasminogène (t-PA), streptokinase, altéplase (Actilyse = forme recombinante de l'activateur tissulaire du plasminogène), urokinase, retéplase (en), ténectéplase (Metalyse)..
Voici deux exemples de cas concrets où la prescription de thrombolytiques s'impose :
Dans le cas d'une embolie pulmonaire massive avec choc cardiogénique, le thrombolytique de choix est l’activateur tissulaire du plasminogène (t-PA) à 10 mg en bolus IV, puis 90 mg sur 2 heures IV.
Dans le cas d'un syndrome coronaire aigu + sus-décalage du segment ST : prescription de ténectéplase à 0,53 mg/kg en un seul bolus IV (Intraveineux).
En plus des contre-indications classiques de type allergie / intolérance, il convient d'éviter la prescription dans certaines situations, tout en tenant compte évidemment des priorités puisque le traitement par thtombolytiques est parfois la seule issue pour sauver la vie de la personne. Ce sont ensuite tous les risques liés à l'hémorragie qui sont des contre-indications : trouble de la coagulation congénital ou acquis, thrombopathie ou thrombopénie sévère, ulcère, récente opération chirurgicale, anévrysme, le traitement sous AVK, l'Hypertension Artérielle / HTA non contrôlée (> 200 mmHg), AVC étendu (< 6 mois.
Enfin des pathologies sont paticulièrement à risque de soucis graves en cas de consommation de médicament thrombolytique : ll'endocardite aïgue, la péricardite aïgue, l'insuffisance hépatique sévère mais aussi la grossesse.
- Péricardite aiguë.
- Endocardite aiguë ou subaiguë.
- Grossesse.
Les effets indésirables provoqués par les thombolytiques sont liés au risque hémorragique puisque le sang est moins propice à la coagulation et donc à l'arrêt du saignement naturel. Ils peuvent se manifester de manières très diverses : épistaxis, gingivorragie, purpura, hémorragie digestive, hémorragie intracrânienne. L'infirmier surveille donc l'apparition de ces symptômes à chaque visite, chaque soin. La surveillance du bilan sanguin est donc essentielle : surveillance du fibrinogène et du TCA.
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