"Simple rougeur", la brûlure du premier degré n'atteint que l'épiderme. C'est la brûlure la moins grave qui se manifeste par:
- chaleur
- douleur vive
- rougeur
Les brûlures du 1er degré n'entraînent aucune séquelle et guérissent en 3 à 5 jours.
Brûlure du 2ème degré
Cette brûlure est plus sérieuse et nécessite des soins infirmiers. Il n'est pas rare que les patients brûlés au second degré se retrouvent aux urgences pour faire les soins.
On parle de brûlure du second degré lorsque l'épiderme et une partie du derme est atteint. La douleur est importante à ce stade et l'on retrouve les signes suivants :
- phlyctènes (= cloques)
- peau blanc à rosé
- douleur vive ou perte de sensibilité dans les cas les plus proches du 3ème degré
La récupération est plus longue puisqu'il faut parfois 1 mois à la victime pour retrouver une peau normale. Selon la taille des brûlures, leur gravité et la qualité des soins, la peau peut présenter des séquelles avec des marques de cicatrisation, le plus souvent aucune séquelle n'est constatée. Pour en savoir plus sur le
processus de cicatrisation.
Au niveau des soins, il est conseillé d'exciser les phlyctènes pour évacuer les sérosités et accélérer la guérison. Ce soin se fait en stérile, avec un outil adapté à la taille des phlyctènes (scalpel). Le nettoyage avec de la betadine Scrub diluée ou selon protocole de service.
Brûlure du 3ème degré
A ce stade, les douleurs localisées sont inexistantes et pourtant, c'est bien le degré de brûlure le plus grave. On parle même parfois de carbonisation. La peau a été brûlée sur toutes ces couches, si bien que les terminaisons nerveuses sont atteintes, ce qui explique l'absence de douleur. On repère :
- une peau carbonisée soit blanche, marron ou noire (plus la brûlure est profonde, plus la plaie est foncée)
- aucune douleur sur les plaies brûlées au 3ème degré
- vaisseaux sous-cutanés de couleur noire
La carbonisation entraîne un
risque infectieux non négligeable, surtout au vu de la fuite d'électrolytes provoqués par le processus d'évaporation. La greffe de peau est à envisager. Les plaies sont soignées au cas par cas :
- ablation des nécroses
- réalisation de pansements stériles afin de limiter le risque infectieux, sous anesthésie locale ou régionale en fonction des besoins
- prescription de traitements en perfusion ou par voie orale selon l'état du patient : antibiotique, antalgique, antiprurigineux et traitements pour compenser les pertes électrolytiques
- si la réépidermisation à partir des berges cutanées qui entourent la plaie est impossible ou trop lente, on réalise une autogreffe
- lorsque le risque infectieux est levé, bien protéger la peau : hydrater, utiliser une crème solaire.
Complications consécutives aux brûlures
La première cause de mortalité par brûlure est la surinfection liée à la perte d'éléments sanguins qui rendent la victime immunodéprimée. D'où l'importance de respecter des règles d'hygiène plus que rigoureuses auprès des grands brûlés, dès les 1ers secours et jusqu'à la fin des soins infirmiers.
Les complications immédiates ou à très court termes sont :
- risque de choc hypovolémique
- risque de septicémie / choc septique
- hypersensibilité au soleil : pas d'exposition pendant 2 ans
- cicatrice hypertrophique : réalisation des pansements compressifs pour éviter les cicatrices boursouflées
- cicatrice avec hyperpigmentation noire / foncée : difficile à traiter, bien qu'il existe un traitement laser. La solution est surtout dans la prévention en évitant l'exposition au soleil notamment
- prurit : démangeaison fréquente comme dans tout processus de cicatrisation
- hypersensibilité au chaud ou au froid, qui disparaît d'elle-même
Pourcentage de brûlures : règle de Wallace
Vous avez sûrement entendu dire "il a été brûlé à XX%". Pour calculer ce pourcentage, les professionnels de santé suivent la règle de Wallace qui consiste à compter 9% pour chacune des parties du corps suivantes :
- tête + nuque
- membre supérieur
- thorax
- abdomen + pelvis + organes génitaux externes
- dos
- lombaires + fesses
- face antérieure du membre inférieur
- face postérieure du membre inférieur