Détresse respiratoire : techniques de soins, conduite à tenir | FDS - Blog Soins Infirmiers

Détresse respiratoire : techniques de soins, conduite à tenir

Définition


La détresse respiratoire se manifeste par une respiration inefficace entraînant un manque d'oxygène au niveau des cellules. C'est une situation d'urgence dans laquelle le pronostic vital est engagé. La détresse respiratoire se diagnostique grâce à la mesure des constantes et à l'observation du patient.

Causes



La détresse respiratoire peut être provoquée par différentes maladies ou problèmes, puisque tout ce qui gêne la respiration peut causer une détresse respiratoire.
Une personne qui n'aspire pas assez d'air oxygéné, soit parce que l'air n'est pas assez oxygéné (incendie, personne ensevelie sous la neige ou sous des décombres etc.), soit parce qu'elle ne parvient pas à respirer convenablement.
L'asthme, la bronchite, la pneumonie, l'OAP (Oedème Aigu du Poumon), l'EP (Embolie Pulmonaire), l'obstruction des voies aériennes comme au cours d'une fausse route, le pneumothorax (air de l'atmosphère qui pénètre dans la plèvre), épanchement pleural (liquide dans la plèvre) ou hémothorax (sang dans la plèvre) suite à un traumatisme, l'accident cardiaque ou cérébral : toutes ces pathologies empêchent l'air oxygéné d'atteindre les poumons puis le reste de l'organisme. De la même manière, si le patient est victime d'un état de choc (hémorragique, anaphylactique, septique, hypovolémique, cardiogénique), il peut présenter une détresse respiratoire aïgue.
Enfin, la perturbation des échanges gazeux, que ce soit au niveau des alvéoles pulmonaires ou au niveau des cellules, causée par une intoxication aux produtis chimiques par exemple, ou par une noyade, peut entraîner une détresse respiratoire.

Symptômes


Le patient en détresse respiratoire peut être conscient ou inconscient, en arrêt cardiaque ou non. Lorsqu'il est conscient, le soignant constate souvent une dyspnée, respiration pénible et à un rythme inhabituel (polypnée ou bradypnée : fréquence respiratoire inférieure à 6 par exemple, pauses respiratoires importantes...
La prise des constantes révèlent une saturation anormalement basse, voire même critique : saturation en oxygène inférieure à 92% et souvent même inférieure à 80 ou 70%... Le teint du patient et les extrémités du corps comme les ongles, peuvent être altérés (violet, bleu,...) mais tout dépend de l'état général du patient. La fréquence respiratoire est soit inférieure soit supérieure à la norme, et l'amplitude du mouvement de la cage thoracique peut être réduite ou augmentée.

Traitements et actions infirmières

Evidemment, le traitement est à adapter en fonction de la situation. Un patient en arrêt cardio-respiratoire doit en premier lieu recevoir un massage cardiaque jusq'au retour d'un pouls. Le masque à oxygène BAVU peut être utilisé à ce moment pour garder l'organisme sous oxygène autant que possible. Si le patient est inconscient mais respire, la PLS est appliquée, ce qui n'empêche pas d'oxygéner le patient à haut débit à l'aide d'un masque.
Dans un second temps, la cause de la détresse respiratoire doit être trouvée pour pouvoir y mettre fin si possible : bronchodilatateur pour une crise d'asthme, antibiotique pour une infection pulmonaire, manoeuvre Heimlich en cas de fausse route... Donc une prise de sang est rapidement réalisée, avec un bilan sanguin complet pour découvrir les perturbations métaboliques.
En fonction de la gravité de l'hypoxie, le médecin prescrit l'oxygénothérapie plus ou moins forte (ou l'infirmier se base sur les protocoles d'urgence pour agir sans attendre la venue du médecin en posant le masque à oxygène, voire même le masque haute concentration si besoin, le BAVU étant réservé aux patients en arrêt cardiaque généralement.
Etant donné le risque d'effondrement de l'organisme lié à cette détresse respiratoire, une perfusion intraveineuse est posée, qui permettra d'injecter rapidement les solutés en cas de besoin.
Lorsque possible et nécessaire, procéder à l'aspiration bronchique ou sinon, garder l'appareil à aspiration à proximité du patient (infection pulmonaire, corps étranger, noyade...).

Complications


Si rien n'est fait rapidement, le patient risque l'arrêt cardio-respiratoire et toutes ces conséquences. Si le patient ne meurt pas, il peut souffrir de séquelles liées au manque d'oxygénation du cerveau, des troubles neurologiques comme les troubles mnésiques, les troubles moteurs (difficulté à marcher, à utiliser un membre ou plusieurs), des troubles de la parole etc. La détresse respiratoire doit donc être prise au sérieux et le manque d'oxygénation de l'organisme doit être compensé dès que possible et en suffisance.

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