Un antipyrétique est un médicament contre la fièvre (hyperthermie). Quelques exemples : Doliprane, Efferalgan, Dafalgan, qui utilisent le paracétamol.
Indication des antipyrétiques
Les antipyrétiques ont pour action d'empêcher l'
hyperthermie, c'est-à-dire la fièvre. Le médecin les prescrit notamment dans des contextes infectieux, puisque l'un des symptômes de l'infection est l'hyperthermie (rhinite, angine, bronchite, ou plus grave comme la septicémie). Mais il peut aussi prescrire des antipyrétiques pour faire baisser une fièvre survenue hors contexte infectieux, par exemple dans le cas de tumeurs cérébrales. Cela n'a d'intérêt que si la fièvre est vraiment importante. Une légère hyperthermie à 37.9°C par exemple n'a pas forcément d'intérêt à être traitée car ce sont surtout les fortes fièvres qui posent problèmes (risque de déshydratation, de convulstions...En revanche, il est évident que l'on ne traite pas une "fièvre" naturelle comme celle qui survient à la suite d'un long et intense effort physique, comme le savent les coureurs de marathons qui peuvent avoir une température de 39°C à la fin de leur parcours.L'antipyrétique permet de retrouver une
température dans la norme et ainsi d'éviter les éventuelles complications provoquées par une forte fièvre (convulsions, déshydratation...).
Mécanismes des antipyrétiques
Les antipyrétiques ont pour action d'empêcher l'
hyperthermie, c'est-à-dire la fièvre. Il faut savoir qu'il existe plusieurs antipyrétiques, avec des mollécules et donc des actions différentes qui parviennent toutes à la même fin : faire baisser une
hyperthermie. L'antipyrétique le plus utilisé est le paracétamol, en vente libre en pharmacie (pas besoin de prescription pour en acheter). Il existe aussi l'aspirine, l'aspégic, l'ibuprofène... Ils ne sont plus prescrits à présent en tant qu'antipyrétiques, c'est vraiment le paracétamol qui a le monopole. L'ibuprofène est un anti-inflammatoire, il lutte contre l'inflammation afin de diminuer la douleur que l'inflammation provoque. Mais parallèlement, il a aussi une action antipyrétique. Celle-ci se produit différemment que l'action du paracétamol. Pour comprendre le fonctionnement d'un antipyrétique, je vous invite donc à découvrir les fiches sur les modes d'action du :
Paracétamol
Ibuprofène et autres anti-inflammatoire non sétoïdiens
Aspégic = aspirine = kardégic = acétylsalicylique
Posologie des antipyrétiques
Partons du principe que l'antipyrétique precrit est du paracétamol, puisque c'est l'antipyrétique le plus prescrit, voire même le seul. On le prescrit à raison de 3 à 4g/j pour l'adulte, sous forme de comprimés d'1g ou de 500mg ou en sachet effervescent d'1g. Pour l'enfant, la référence est le poids :
27kg et +: 60mg/kg/jour. Lucie pèse 10 kilos, elle peut donc prendre 60mg x 10 = 600mg par jour au maximum.
27 à 40kg : 500mg toutes les 6 heures (donc 4 prises maximm par jour)
41 à 50kg : 500 mg toutes les 4 heures (donc 6 prises maximum par jour)
Dans tous les cas, on ne doit jamais dépasser 3g/jour.
Allergies aux antipyrétiques
Tout traitement peut entraîner une allergie. Elle se manifeste par un ou plusieurs symptômes, parmi lesquels : éruption cutanée et/ou démangeaison, gonflement du cou = oedème de quincke (urgence vitale), malaise avec ou sans perte de conscience (
choc anaphylactique), difficultés respiratoires (dyspnée). Devant l'un de ces symptômes à la suite de la prise d'antipyrétiques, stoppez le traitement et demandez un traitement analogue (il existe plusieurs familles d'antipyrétiques).
Interactions et contre-indications
Certains antipyrétiques, comme l'aspirine, l'aspégic, peuvent interagir avec un autre médicament. Par exemple, un patient sous anticoagulant doit éviter de prendre de l'aspirine et privilégier le paracétamol, car l'effet anticoagulant risque d'être majoré : le traitement est alors déséquilibré, avec une difficulté pour l'organisme à coaguler.
Effets indésirables
Les effets secondaires dépendent de la molécule en elle-même. Partons du principe qu'il s'agisse d'une prescription de paracétamol :
Réactions cutanées (allergie) : arrêter le traitement afin d'éviter que des symptômes plus graves s'installent
Toxicité du foie (hépato-toxicité) : survient dans les cas de surdosage, provoquant une cytolyse hépatique (cyto = cellule, lyse = destruction, hépatique = foie). Les symptômes sont similaires à la majorité des pathologies touchant le foie : vomissements, diarrhées, selles décolorées, teint jaune (ictère = jaunisse) etc. La prise de sang révèle une souffrance hépatique avec les marques augmentés (ASAT / ALAT ou TGO / TGP).
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